Résumé :
Alexandre Rose fait parti du système. Ingénieur brillant avec un poste de rêve, marié, père de deux enfants. Il coche toutes les cases des critères que la société requiert pour un homme qui a réussi sa vie.
Jusqu’à l’accident. Ce jour où sa vie bascule. Il réalise alors l’aberration de notre monde et se donne un objectif : montrer au monde le vrai visage de notre époque.
Mon avis :
« Cool killer » a fait beaucoup parlé de lui à sa sortie. Un livre trash, violent mais qui porte à réfléchir sur notre monde actuel, pollué par les télé-réalités, les publicités. Je dois admettre que j’ai eu du mal avec certains passages ultra violents mais avec le recul, ce livre ne pouvait pas exister en version plus édulcorée. Il fallait quelque chose de marquant, de percutant et dérangeant. Et c’est réussi. Étant une grande fan du film 99F, j’ai de suite trouvé des similitudes entre Alexandre Rose et Octave Parango, deux pourris de la société, travaillants au cœur du système mais qui décident de tout renverser, peu importe le prix. Deux hommes qui ont compris à quel point nous sommes fous. Quant à la fin de « Cool killer », c’est grandiose, une fin en apothéose qui vous laisse sans voix et vous fera réfléchir sur votre mode de vie. Une très bonne lecture dérangeante mais nécessaire. Ps : j’espère que vous saurez apprécier l’ironie de ma petite orchidée blanche et pure en comparaison de cette lecture.
« Le salon-salle à manger. Putains de meubles achetés par ma femme. Putain de table industrielle. Ces cons d’italiens ont fait des fausses traces d’usures dessus. Putains de chaises de designer nordiques des années 60 rééditées. Nos grands-parents les trouvaient déjà ignobles. Putain de table basse construite à partir d’une palette de transport. On est quoi ? Des gitans ? »
« Télé. Réalité. Téléréalité. Télé, c’est du grec, ca veut dire loin. Quant à la réalité… Si quelqu’un sait ce que c’est… La téléréalité, c’est donc une chose indescriptible vue de loin. Ce qui en constitue une définition correcte, finalement. La téléréalité c’est la deuxième ou la troisième division du succès. Un championnat amateur pour permettre à ceux qui n’ont pas de talent de remporter un trophée, même en toc. »
« Je traverse donc tranquillement l’étage pour me rendre à mon bureau. Une blague par-ci, une remarque par-là. Ils m’aiment bien. Ils prennent mon indifférence pour de la sérénité. Ma courtoisie pour de la sympathie. Mon sourire pour de l’amitié. C’est le gros de mon travail. Le management. Je travaille réellement moins de dix minutes par semaine. Le temps de faire ce que tous les autres réunis font en un mois. »
Musique écoutée pendant la lecture : Laurent Garnier, Crispy bacon
Ma note : 8/10
Je les ai beaucoup vu passer et je suis assez tentée mais tu confirmes que c’est quand même ultraviolent… j’hésite…
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