Le dernier chant, Sonja Delzongle

Résumé :

Août 2021, fleuve St-Laurent. Liam, un local qui a toujours côtoyé le fleuve et les créatures marines qui y vivent n’en revient pas. Devant lui, plus aucun signe de vie, les corps des animaux marins flottent à la surface.

Un silence de mort. Quelques mois plus tard dans une réserve du Congo, les gorilles meurent sans explication. Le phénomène semble s’accélérer et se propager à d’autres espèces. Shan, une chercheuse à l’institut de virologie de Grenoble se trouve en charge du dossier afin de comprendre la raison de ces morts. Une quête qui va amener la jeune femme à trouver son propre chemin.

Mon avis :

L’écologie et la préservation de la planète sont des sujets plus que jamais d’actualité. Les rapports d’experts tombent, plus effrayants les uns que les autres. Dans ce contexte il est bien normal de voir les écrivains s’emparer du sujet. Ici, Sonja Delzongle, dont c’est ma première lecture, lance un véritable cri du cœur écologique. L’intrigue commence au Canada aux côtés de Liam, un jeune homme qui a grandi sur ces terres et qui a un lien très fort avec la nature et les animaux. On ne peut qu’être bouleversé lorsque ce dernier arrive sur ce fleuve qu’il connait tant et qu’il découvre les corps sans vie de ces magnifiques créatures, flottant à la surface. Le même phénomène se produit peu après mais cette fois au Congo dans la réserve d’Annaïk, surnommée « Mamma Afrika », une femme qui a dédié sa vie aux chimpanzés, protégeant ces derniers des braconniers. Mais étrangement, un de ses protégés en particulier survit et ne semble pas être affecté par ce mal inexpliqué. Deux personnages différents mais menant une vie où la vie animale a une place primordiale et où l’Homme vit au cœur de l’écosystème et non en domination.

Et au cœur de l’intrigue il y a Shan, une jeune femme passionnée par son travail qui a du mal à faire le deuil de son petit ami, décédé dans un accident de parapente un an plus tôt. Cette dernière va se voir confier l’enquête concernant les mystérieux décès de ces animaux. Commence pour elle un voyage autour du monde pour enquêter sur place, recueillir des prélèvements et essayer de comprendre. J’ai adoré ce personnage, sa construction et la voir évoluer au fur et à mesure que les pages se tournaient. Une femme habitée par la passion qui ne fait pas les choses à moitié mais qui a aussi ses faiblesses. Un personnage humain auquel on ne peut que s’attacher. Mais la problématique va plus loin que les animaux. Le climat semble également déréglé avec de la neige au Congo et des températures plutôt estivales au Canada. Tout au long de cette intrigue où chaque détail compte et a son importance, l’autrice livre un message écologique fort. Un récit de fiction mais qui pourrait devenir notre réalité si nous n’agissons pas. Malgré quelques répétitions et quelques passages qui m’ont dérangé, je ne peux que vous conseiller ce livre qui vous marquera. Si vous avez déjà lu « Le dernier chant », foncez lire « Impact » d’Olivier Norek ainsi que la trilogie « Troisième humanité » de Bernard Werber qui complèteront à merveille votre lecture.

« Les images que l’appareil lui envoyait en temps réel sur sa tablette étaient une torture pour celui qui avait toujours côtoyé les mammifères du Saint-Laurent. Sa seconde famille. Des larmes d’impuissance et de douleur jaillissaient en silence de chaque côté de ses yeux en boutonnière. Des milliers de cadavres, tels des troncs morts ou de bûches, flottaient sur l’eau du fleuve. On aurait dit qu’aucun des habitants du Saint-Laurent n’avait été épargné. Une hécatombe sans précédent. »

« Annaïk ne pleurait pas, mais sa voix s’étrangla sur ces mots. Pourtant, elle ne devait pas flancher. C’était elle, le capitaine de cette arche africaine. Elle devait garder le cap, même en pleine tempête. Mais elle ne s’était pas attendue à ça. Quatre…, ne cessait-elle de se répéter, accablée. Un seul aurait déjà été de trop. »

« Dès qu’elle fut étendue dans son lit, cachée derrière un paravent recouvert d’oiseaux et de fleurs, dans un style japonais, le regard de Shan croisa celui d’Ayden. La photo de son amour disparu reposait dans un cadre sur la table de chevet, à côté d’une lampe en forme de lune. Le petit feu lui souriait chaque soir avant qu’elle n’éteigne la lumière. »

Ma note : 9/10

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