
Résumé :
Et si le destin de l’humanité reposait sur les abeilles ? Ce secret est bien gardé depuis 1000 ans. L’histoire commence à Jérusalem au sein des templiers.
Un homme de l’ordre a écrit la prophétie des abeilles. Un livre précieux qui ne doit pas tomber entre de mauvaises mains et ainsi permettre de sauver l’humanité. En 2021, René Toledano qui maîtrise l’hypnose régressive va avoir pour mission de son « lui » du futur de rattraper une erreur qui a déclenché le déclin de l’humanité. Il va alors plonger en 1099 et faire la connaissance de sa vie antérieure liée à la prophétie des abeilles.
Mon avis :
Après la trilogie sur les chats, Bernard Werber avait annoncé que le prochain livre serait une suite de « La boite de Pandore ». Ce dernier avait été un gros coup de cœur, l’aboutissement du meilleur de l’auteur à mes yeux. C’est donc avec grand enthousiasme que je me suis plongée dans « La prophétie des abeilles ». Par ailleurs, si vous n’avez pas lu le précédent, l’histoire sera compréhensible pour vous car il s’agit de deux intrigues bien distinctes. Nous retrouvons donc René et sa compagne Opale en plein spectacle d’hypnose régressive. Cette dernière permettant de visiter les vies antérieures est totalement maîtrisée par le couple qui organise des séances collectives lors de leurs représentations. Et c’est suite à un incident avec une spectatrice voulant à tout prix voir le futur que tout dérape. Sa visite a tout bousculé dans l’ordre du temps au point de changer le futur. Le fameux effet papillon.
René Toledano va donc devoir remonter le temps jusqu’en 1099 à Jérusalem, le point de départ de la prophétie des abeilles qui sauvera l’humanité. Quel plaisir de retrouver le style propre à Bernard Werber que j’affectionne tant. Comme à son habitude, l’intrigue est ponctuée de faits historiques liés au récit qui permettent une immersion complète. L’hypnose régressive fait aussi désormais partie des « classiques » de l’auteur qui organise même des séances comme son personnage René (avec un taux assez important de réussite). Mais pour certains fans, on peut retrouver une certaine répétition. L’expérience du chat de Schrodinger et la marque de l’ange en sont des exemples parmi d’autres. Mais l’auteur affirme de plus en plus sa vision du monde, d’un futur idéal, son propre arbre des possibles. Un appel à vivre en harmonie avec la terre, la nature, mais aussi avec son passé et son futur.
Un récit riche en recherches historiques qui vous fera voyager au fil du temps. « La boite de Pandore » était axée sur le passé. Désormais c’est par une vision apocalyptique du futur que l’intrigue se tisse. Un futur qui pourrait être le nôtre. Une bonne lecture qui vous fera regarder les abeilles différemment. Combats, histoire, écologie rythment ce récit prenant. Alors détendez-vous. Fermez les yeux et descendez les marches de votre inconscient et ouvrez la porte de « La prophétie des abeilles ».
« Continue de t’intéresser à l’avenir. Cet arbre pourrait symboliser le temps. Imagine que les racines, c’est le passé. Le tronc, c’est le présent, et les branches, le futur. Le passé est enfoui et peu visible, on se le représente plus qu’on ne le distingue réellement. Il est disséminé dans de longues racines qui s’enfoncent profondément. Le présent, par contre, est solide, visible, mais dans un tronc unique. Et puis l’avenir, ce sont toutes ces branches différentes qui mènent à des feuilles. Mais ces feuilles, qui sont autant de scénarios de futurs possibles, poussent les unes à côté des autres et sont donc concurrentes. Certaines feuilles, faute de lumière ou de sève, vont dépérir et tomber. Des branches vont casser. Ce sont les lignes de futurs qui n’existeront pas. D’autres branches vont grandir et se renforcer à partir du tronc central, dans la continuité du présent visible, solide, unifié. »
« Vous savez, quand vous débarquez dans une vie antérieure, ce que vous ressentez souvent de prime abord, c’est que ça vous gratte de partout, tout simplement parce que l’hygiène n’était pas vraiment un sujet important autrefois. La deuxième sensation très fréquente est la faim parce que, avant, les gens n’avaient pas la possibilité de manger suffisamment. J’ai revécu des périodes de famine, je peux vous assurer que je sais maintenant faire la différence entre « avoir de l’appétit » et « avoir faim ». Quand vous avez faim, vous êtes prêts à manger de la terre ! »
Ma note : 7/10