Denali, Patrice Gain

Résumé :

Matt Weldon, un adolescent, se retrouve du jour au lendemain livré à lui-même. Son père est décédé lors d’une expédition sur le mont Denali, sa mère est internée en psychiatrie et récemment sa grand-mère est décédée. Il pensait que son grand frère allait être un pilier mais il n’en est rien.

Ce dernier l’abandonne, part en ville pour fuir cette vie sauvage et le laisser tout seul dans la maison de leur grand-mère. Commence alors pour Matt un retour aux sources, une découverte de son passé et une quête de sa personnalité. Mais le mal s’empare petit à petit de son frère qui va commettre l’irréparable.

Mon avis :

Encore une fois cette sélection du mois de mars pour le Prix des lecteurs du livre de poche m’a rendu perplexe. En lisant le résumé, j’avais déjà du mal à comprendre sa sélection pour un registre polar, un doute qui s’est confirmé au fil des pages. Ici, il s’agit plutôt d’un livre initiatique, d’une quête de soi. Passé cette première déception, je dois reconnaître que je me suis franchement ennuyée tout le long de ma lecture. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages, j’ai donc suivi l’histoire avec un profond détachement et un désintérêt pour leurs péripéties. Il m’a surtout manqué un côté réaliste durant cette lecture. Les réactions des personnages n’avaient aucun sens et de nombreux faits ne collaient pas avec la réalité. Par exemple lorsque Matt, quatorze ans je le rappelle, se retrouve seul dans la maison de sa grand-mère, de nombreux adultes sont au courant de sa situation mais cela ne semble choquer personne de le laisser ici tout seul. Les quelques intrigues qui se rajoutaient au fur et à mesure des pages étaient toutes plus ennuyeuses les unes que les autres, rien ne me motivait à terminer le livre. Même l’acte du frère de Matt n’a pas su me convaincre. Un événement sans queue ni tête qui était prévisible mais surtout en décalage avec le reste. Comme si l’auteur avait voulu à tout prix inclure ce fait de société dans son livre et qu’il l’avait posé dans une histoire avec laquelle cela n’avait aucun rapport. Les (trop) nombreux passages descriptifs rendent le récit très lourd et difficile à terminer malgré le peu de pages qu’il contient. Vous l’aurez compris, je suis passée à côté de « Denali » qui aurait aussi à mes yeux sa place plutôt en littérature qu’en policier.

« Dans les brumes de chaleurs naissantes se dessinaient les sommets des Bitterroot Mountains sur lesquelles il subsistait encore un peu de neige. C’est là que tout a commencé. Je veux dire, c’est un peu à cause d’elles si j’habitais désormais chez ma grand-mère. J’y allais parfois en vacances. Sans mes parents et sans mon frère le plus souvent. Mon frère Jack était resté à Seattle. Tout sauf venir dans « LE TROU DU CUL DU MONDE ». Jack était mon aîné de trois ans. Il avait alors dix-sept ans et il détestait les grandes étendues du Montana. »

« Ma vie ressemblait à la maison de Grand-Mère. Elle était devenue un épouvantable carnage sanglant et malodorant. L’innocence de mes quatorze ans venait d’exploser, anéantie par les conséquences d’un choix qui ne m’appartenait pas. Mon esprit, surchargé d’horreurs, épuisé et torturé, s’écoulait dans une avalanche de sentiments mêlés droit vers l’origine du mal. »

Ma note : 3/10

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