Le royaume assassiné, Alexandra Christo

Résumé :

Lira n’est pas une sirène comme les autres. C’est la fille de la Reine des Mers, une princesse redoutable surnommée la dévoreuse de Princes pour son goût prononcé pour les cœurs de ces derniers.

Chaque année le jour de son anniversaire elle part en quête d’un prince à séduire grâce à son chant pour l’attirer jusqu’à elle puis lui prendre son cœur qu’elle gardera précieusement comme trophée. Peu avant son dix-huitième anniversaire, elle tue une femme-poisson. La Reine décide de punir sa fille. Elle est transformée en humaine et devra apporter le coeur du prince Elian avant le solstice d’hiver, sous peine de rester dans ce corps définitivement. De son côté, le Prince passe le plus clair de son temps sur son navire, le Saad. Il aime cette parenthèse de liberté que lui offre l’océan et aime parcourir le monde pour chasser les sirènes. Lorsqu’il sauve une jeune femme de la noyade, il ne se doute pas qu’il a affaire à la terrible dévoreuse de Princes transformée en humaine. Pour le remercier de lui avoir sauver la vie, la jeune femme lui promet de l’aider à trouver le moyen d’exterminer les sirènes.

Mon avis :

Lorsque Desaxus a annoncé la publication prochaine en français de « To kill a kingdom », j’ai décidé d’attendre la traduction car je fais entièrement confiance à la maison d’édition pour son travail. Une revisite de la petite sirène en version fantastique et plus sombre ? Tous les éléments pour en faire un coup de cœur étaient réunis. Je pense que j’avais malheureusement placé la barre trop haut concernant cette lecture. Tout d’abord dans ma librairie elle était répertoriée en fantastique adulte. Cela plus le résumé qui annonce une revisite je cite « très sombre » je m’attendais à quelque chose de très trash, obscure et violent. Dans les premiers chapitres c’était la direction que prenait l’histoire. Et finalement à part quelques scènes légèrement violentes, on peut difficilement qualifier cela de revisite sombre. En somme, je m’attendais à du registre adulte pour me retrouver avec du youngadult. L’intrigue commençait pourtant très bien, l’univers était très intéressant. Puis une fois l’histoire lancée, le calme plat. Je me suis laissée porter par les évènements jusqu’au dénouement final. Pourtant le monde qu’Alexandra Christo a imaginé est assez intéressant, les nombreuses descriptions plongent le lecteur au cœur de l’action. Je pense d’ailleurs que c’est le gros plus de cette histoire, l’écriture vous embarque et vous fait même sentir les odeurs au fur et à mesure que les pages se tournent. Mais malgré tout, je suis restée sur ma fin. Même le dénouement était assez attendu et expédié en quelques pages. Les personnages de Lira et du Prince Elian sont réussis mais leur relation aurait méritée un plus gros travail de fond et surtout d’être mieux exploitée. Cependant, j’ai apprécié le travail de l’autrice sur les relations parents/enfants. Que ce soit Lira ou Elian, chacun est à un tournant de sa vie et doit faire des choix qui ne sont pas forcément en accord avec leur éducation. C’est à mes yeux l’un des points fort de « Le royaume assassiné », accompagner des jeunes personnages dans leur quête de s’affranchir de leurs parents, voir même de se dresser contre eux. J’attendais beaucoup de ce livre qui au final m’a laissé sur ma fin concernant les promesses faites en amont. En somme une revisite sympathique de la petite sirène dans un registre youngadult mais qui manque de profondeur et de rebondissements. Pas une déception mais pas non plus un coup de cœur.

« Je fais passer mon pouce sur les lèvres du pauvre prince, savourant son expression paisible. Je lâche alors un cri à nul autre pareil. Le genre de hurlement qui peut pulvériser les os et transpercer la peau. Un bruit qui rendrait ma mère fière de moi. D’un geste, je plonge mon poing dans la poitrine du prince pour en arracher le cœur. »

« Sur les quais, l’herbe est de la couleur de gobies fluorescents. Les marins sont accueillis par une prairie qui flotte sur l’eau. Des pieds de genévrier s’y épanouissent comme des feux d’artifice. Des perles de rosée s’accrochent aux pointes des arbustes pour créer des chapelets indestructibles. Le tout forme des orbes de lumière nous invitant jusqu’à l’intérieur des terres. »

Ma note : 7/10

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