Résumé :
URSS en 1986, la catastrophe de Tchernobyl vient d’avoir lieu. Mais profitant de la panique, un homme s’échappe avec un mal d’une dangerosité insoupçonnable.. Des années plus tard, en France, un journaliste est retrouvé mort dans son congélateur et son amie avec qui il enquêtait est portée disparue.
Franck Sharko et Lucie Henebelle en sont convaincus, ils travaillaient sur un sujet sensible…. Assez sensible pour mettre leur vie en danger. Très vite, des liens se font entre cette affaire et des femmes retrouvées mortes dans des lacs gelés.. En débutant cette enquête, ils ne pensaient pas qu’ils feront face à l’inimaginable, là où au nom de la science tout est permis.
Mon avis :
Je continue ma découverte de cette série. Après « Gataca », Franck Thilliez continue sur sa lancée et nous fait enquêter à ses côtés avec l’atome en sujet principal. La catastrophe de Tchernobyl est en effet le point de départ de cette lecture, un début qui fait déjà froid dans le dos tant son écriture décrit avec justesse ce qu’il s’est passé. Sharko et Henebelle ne sont toujours pas ménagés dans cet opus, on finit par se demander d’ailleurs si ils vivront un jour des moments paisibles. On suit ici l’enquête principale, guidée principalement par le froid (je suis persuadée que si vous lisez « Atomka » en plein été vous aurez froid), la vie privée de ce couple emblématique ainsi que la présence d’une ombre qui plane et rôde depuis « Gataca ». C’est pourquoi je vous recommande grandement de lire les tomes précédents avant cette lecture, notamment pour comprendre la psychologie des personnages mais surtout avoir en tête les divers éléments que Franck Thilliez a tissé au fil des tomes. C’est une série incroyable, que j’ai de plus en plus plaisir à découvrir, avec des protagonistes attachants. Si je devais émettre un petit bémol, peut-être certains passages qui auraient mérité de moins traîner en longueur, mais c’est un détail. Encore une fois, l’auteur livre ici un récit glaçant, une sorte de mise en garde sur les avancées humaines scientifiques : jusqu’où l’Homme est-il prêt à aller au nom de la science ? Qu’elle est la limite à ne pas franchir ?
« Après plus de sept cents kilomètres avalés d’un trait, Andreï fit une pause, grilla une cigarette et se décida à rallumer son compteur Geiger. Un moment qu’il craignait par-dessus tout et qu’il avait repoussé des heures durant. Fatalement, l’engin se remit à crépiter. Le scientifique savait bien ce qui l’attendait, désormais. L’aiguille fit le tour du cadran et vint buter au maximum dès qu’il colla l’engin contre sa poitrine. La radioactivité ne traversait ni l’eau ni le plomb, mais presque tout le reste. Andreï avait respiré des poussières d’iode 131, de strontium 90, de césium 137, de polonium 210… L’atome était en lui. Andreï n’était plus un homme, mais un réacteur nucléaire destiné, lui aussi, à exploser. »
« Lucie marqua un silence, les mains gantées à plat sur ce cercueil glacé. Ses yeux partirent vers la fenêtre, où dansaient les premiers flocons de l’hiver. Sharko connaissait sa capacité à se glisser dans la peau des victimes. Là, en ce moment, Lucie était mentalement au fond du congélateur, à la place de Christophe Gamblin. «
Musique écoutée pendant la lecture : Skyrim winter ambience, Jeremy Soule
Ma note : 8/10